
Revivez le procès historique des sœurs Papin !Par l'association du Master Droit privé parcours Contentieux
Le 7 décembre 2023

L'association du Master Droit privé parcours Contentieux vous propose de revivre, le temps d'une soirée, le procès des sœurs Papin, meurtrières mancelles.
Ce projet fait suite à la Nuit du Droit 2023 qui s'est tenue le 4 octobre dernier. Lors de cet évènement, les étudiants ont eu la chance d'être accompagnés par le Conseil départemental d'accès au droit (CDAD) de la Sarthe et par le barreau du Mans pour adapter à notre système judiciaire actuel, le procès des sœurs Papin, lequel s'est tenu au Mans en 1933.
L'histoire des sœurs Papin, Christine et Léa, évoque un passé judiciaire saisissant. Ces deux femmes, au destin tragique, ont marqué le Mans en 1933 par un acte qui a bouleversé la ville. La soirée du 7 décembre sera l'occasion de revivre ce procès emblématique qui a marqué l'histoire judiciaire française.
Jeudi 7 décembre 2023
EVE Scène Universitaire I Av. René Laennec, 72085 Le Mans
18h30 et 20h30
Gratuit et ouvert à tous, sortie au chapeau (participation libre)
Réservations par mail en précisant nom, prénom, nombre de places, créneau souhaité > associationmastercontentieux @ gmail.com
Une soirée à ne pas manquer !
Un procès réinventé : Cette soirée vous offre la chance de redécouvrir ce procès légendaire, revisité pour s'adapter à notre système judiciaire actuel.
Une perspective contemporaine : Explorez les implications juridiques et humaines d'un événement historique tout en le replaçant dans un contexte moderne.
Un débat enrichissant : Venez échanger, discuter et débattre autour de cette affaire qui a marqué son époque, tout en réfléchissant à ses résonances dans notre monde actuel.
Une expérience inédite : Ce n'est pas qu'une simple reconstitution, c'est une plongée dans l'histoire, réinterprétée sous un nouveau jour !
Rappels des faits
Les sœurs Papin, Christine et Léa, connues pour avoir assassiné leur patronne et sa fille le 2 février 1933 au 6 rue Bruyère au Mans.
Les sœurs n'ont pas été élevées par leur mère, elle les a placées et déplacées à son gré tout au long de leur enfance et de leur adolescence, jusqu'à leur entrée chez les Lancelin en tant qu'employées de maison. L'histoire raconte qu'après que le fer à repasser des Lancelin soit tombé en panne, les soeurs, et notamment l'ainé Christine, ont eu peur des représailles de Mme Lancelin. Une dispute serait alors intervenue et aurait finie en massacre. Christine aurait indiqué aux enquêteurs :
"J'aime mieux avoir la peau de mes patronnes plutôt que ce soit elles
qui aient la mienne ! "
L'assassinat a été d'une telle violence et d'une telle barbarie que Mr Lancelin s'est vu refuser l'accès à sa maison pour éviter la vue des corps mutilés de sa femme et de sa fille et de la "bouillie sanglante" (d'après les dires du médecin légiste de l'époque, Dr Chartier ). Lorsque le commissaire de police, Mr Dupuy, est arrivé sur les lieux, il a trouvé Christine et Léa, dans le même lit, reconnaissant immédiatement le meurtre de Léonie et Geneviève Lancelin.
Après 25 semaines d'instruction, l'affaire Papin donne lieu à un procès bâclé. Léa Papin fût défendue par Maître Pierre Chautemps et Christine Papin par Maître Germaine Brière, première avocate femme au barreau du Mans. Une première expertise médicale effectuée par le Dr Schützenberger a conduit à dénier toute altération du discernement des deux sœurs, à les reconnaitre parfaitement saines d'esprit et par conséquent responsables pénalement de leurs actes.
La défense demanda une contre-expertise médicale, appuyée par les déclarations du Dr Logre, lesquelles réfutaient les constatations de la première expertise. Cette contre-expertise fût refusée, scellant le sort des soeurs Papin et remettant en question la légitimité de Maître Germaine Brière, avocate femme face à une cour d'assises exclusivement composée d'hommes.
Après une délibération de la cour de seulement 40 minutes, le verdict tombe : peine de mort pour Christine et 10 ans de travaux forcés pour Léa. Christine a finalement été graciée par le Président Albert Lebrun de sa peine de mort mais est envoyée en prison puis en asile psychiatrique où elle est décédée en 1937. Quant à Léa, à la fin de sa peine, elle a travaillé comme domestique jusqu'à sa mort en 2001.
Les étudiants de l'association Master Droit privé parcours Contentieux ont choisi de reconstituer ce procès sous l'égide du droit actuel, avec une cour d'assises composée de femmes et une contre-expertise médicale accordée pour les sœurs Papin.
Participez à cette expérience inédite !
Laissez-vous immerger dans une soirée captivante et enrichissante, où le passé rencontre le présent, où l'histoire devient une opportunité de réflexion et de débat.
L'association du Master Droit privé parcours Contentieux vous attend nombreux pour cette expérience mémorable !
Infos et réservations par mail > associationmastercontentieux @ gmail.com